FAIT DU SOIR Retraites : la mobilisation repart fort

<h2>&Agrave; N&icirc;mes, sous la pluie de Jaur&egrave;s &agrave; Feuch&egrave;res</h2>

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La manifestation contre la r&eacute;forme des retraites &agrave; N&icirc;mes

• <strong>Photo : Norman Jardin</strong>
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<p>&Agrave; N&icirc;mes, c&rsquo;est sous la pluie que le cort&egrave;ge a battu le pav&eacute;. Ils &eacute;taient 6 000 selon la pr&eacute;fecture et 30 000 selon les organisateurs. De l&rsquo;avenue Jean-Jaur&egrave;s &agrave; l&rsquo;avenue Feuch&egrave;res en passant par la rue Dhuoda et la rue de la R&eacute;publique, les manifestants ont r&eacute;clam&eacute; encore et toujours&nbsp;le retrait de la r&eacute;forme de des retraites. De leur c&ocirc;t&eacute;, les organisations syndicales appelaient &agrave; mettre le pays &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. <em>&quot;Nous refusons que l&rsquo;on nous vole deux ans de vie !&quot;</em>&nbsp;et <em>&quot;La victoire est possible et d&eacute;pend de chacune et chacun d&rsquo;entre nous&quot;&nbsp;</em>revendiquaient les participants contre une r&eacute;forme qu&rsquo;ils jugent <em>&quot;sexiste&quot;</em>. &Agrave; l&rsquo;issue de la manifestation, les responsables syndicaux ont annonc&eacute; une autre journ&eacute;e de mobilisation d&egrave;s ce mercredi 8 mars avec un nouveau cort&egrave;ge n&icirc;mois qui partira des Jardins de la Fontaine &agrave; partir de 14h30.</p>

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La manifestation contre la r&eacute;forme des retraites &agrave; N&icirc;mes

• <strong>Photo : Norman Jardin</strong>
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La manifestation contre la r&eacute;forme des retraites &agrave; N&icirc;mes

• <strong>Photo : Norman Jardin</strong>
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<h2>&Agrave; Bagnols-sur-C&egrave;ze, les lyc&eacute;ens prennent la parole et les salari&eacute;s de l&#39;industrie montent des piquets de gr&egrave;ve</h2>

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<img src= »https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/640756b53235f025873bf2fe/article/image.jpg » alt= »grève cgt fm logistic laudun l&#039;ardoise »>
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Ce mardi matin, une quinzaine de salari&eacute;s syndiqu&eacute;s &agrave; la CGT de FM Logistic a filtr&eacute; l&#39;activit&eacute; de la plateforme logistique laudunoise.&nbsp;

• <strong>photo P.L.</strong>
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<p>Le mot d&rsquo;ordre de l&rsquo;intersyndicale &eacute;tait de mettre la France &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. C&rsquo;&eacute;tait plut&ocirc;t r&eacute;ussi dans le Gard rhodanien o&ugrave; de nombreux automobilistes sont rest&eacute;s coinc&eacute;s dans les embouteillages ce matin sur la RN 580. De nombreux piquets de gr&egrave;ve et op&eacute;rations de ralentissement se sont tenus, notamment &agrave; FM Logistic &agrave; L&rsquo;Ardoise. De 7h &agrave; 9h30, une quinzaine de salari&eacute;s syndiqu&eacute;s &agrave; la CGT ont filtr&eacute; les all&eacute;es et venues sur la plateforme logistique, des camions qui assurent la distribution de&nbsp;marchandise&nbsp;non-alimentaire de tous les magasins Carrefour du sud de la France. Il y a eu aussi des piquets de gr&egrave;ve &agrave; Owens Corning, &agrave; Melox, &agrave; Greif et une distribution de tracts &agrave; Marcoule.</p>

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<img src= »https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/6407568092765d0c9853956a/article/image.jpg » alt= »cortège réforme retraite bagnols manifestation 7 mars 2023″>
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Il y avait plus de 5 000 personnes dans le cort&egrave;ge bagnolais selon les syndicats, autour de 2 000 selon la Police.

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<p>&Agrave; 10h30, de nombreuses personnes ont r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;appel de l&rsquo;intersyndicale en venant manifester &agrave; Bagnols-sur-C&egrave;ze. Selon les syndicats, ils &eacute;taient plus de 5 000 ce mardi, plut&ocirc;t autour de 2 000 selon l&rsquo;estimation de la Police. Dans les deux cas, ce sont des chiffres &eacute;lev&eacute;s : &ldquo;<em>Malgr&eacute; le froid, les vacances, la d&eacute;sinformation du Gouvernement, il y a toujours du monde. (&hellip;) Si jamais, ils passent en force, ils auront &agrave; assumer la responsabilit&eacute; de ce qu&rsquo;il se passe derri&egrave;re</em>&rdquo;, tonne Patrick Lescure, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;union locale CGT Gard rhodanien.</p>

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<img src= »https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/6407567f32f04e1cbb019c4c/article/image.jpg » alt= »gilets jeunes bagnols lycée einstein mobilisation blocus réforme retraite parcours sup »>
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Juch&eacute; sur des poubelle, Ka&iuml;s, chef du mouvement des &quot;Gilets jeunes&quot; &agrave; Bagnols-sur-C&egrave;ze s&#39;est exprim&eacute; au m&eacute;gaphone.

• <strong>photo Marie Meunier</strong>
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<img src= »https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/6407567f163ef8643273e628/article/image.jpg » alt= »einstein bagnols lycée gilets jeunes réforme retraite parcoursup »>
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Le cort&egrave;ge de manifestants est pass&eacute; devant le lyc&eacute;e Einstein o&ugrave; des &eacute;l&egrave;ves se mobilisaient aussi.

• <strong>photo Marie Meunier</strong>
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<p>Cette fois-ci, le cort&egrave;ge est pass&eacute; devant le lyc&eacute;e Albert-Einstein, o&ugrave; un blocage &eacute;tait aussi organis&eacute; ce matin. C&rsquo;est la deuxi&egrave;me fois que les lyc&eacute;ens, r&eacute;unis sous la branche bagnolaise du mouvement des &ldquo;Gilets jeunes&rdquo;, font une action depuis le d&eacute;but de la mobilisation nationale. Ils expriment leur opposition &agrave; la r&eacute;forme des retraites mais aussi leurs inqui&eacute;tudes sur Parcoursup, sur les conditions en classe. Juch&eacute; sur un amoncellement de poubelles, le jeune Ka&iuml;s clame dans son dictaphone : &ldquo;<em>Nous pensons que le syst&egrave;me actuel met trop l&rsquo;accent sur le travail sans penser au bonheur des &eacute;l&egrave;ves. Il y a des r&eacute;percussions sociales et psychologiques sur eux</em>.&rdquo; Plusieurs lyc&eacute;ens ont ensuite allum&eacute; des fumig&egrave;nes pendant qu&rsquo;un de leurs camarades&nbsp;jouait de la guitare &eacute;lectrique, lui aussi perch&eacute; sur les poubelles. Sacr&eacute;e ambiance, qui est rest&eacute;e bon enfant.</p>

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<img src= »https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/640756809410be298e21e61a/article/image.jpg » alt= »einstein bagnols lycée réforme retraite manifestation parcoursup gilets jeunes »>
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Fumig&egrave;nes, guitare &eacute;lectrique, pancartes choc… Sacr&eacute;e ambiance devant le lyc&eacute;e Einstein, &agrave; Bagnols-sur-C&egrave;ze.

• <strong>photo Marie Meunier</strong>
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<p>Le cort&egrave;ge a rejoint ensuite Bourg-Neuf, la rue de la R&eacute;publique pour finir place Mallet. &ldquo;<em>On demande un retrait de ce projet de r&eacute;forme. Il n&rsquo;y a pas de compromis possible&rdquo;</em>, a conclu&nbsp;Louisette Moulas de Force ouvri&egrave;re, au nom de l&rsquo;intersyndicale. Prochain rendez-vous : ce mercredi 8 mars, &agrave; 18h, devant La Poste de Bagnols pour une mobilisation sp&eacute;ciale en cette journ&eacute;e internationale des droits des femmes.</p>

<h2>&Agrave; Al&egrave;s, le kilom&egrave;tre et demi du quai du Mas d&#39;Hours envahi par la foule</h2>

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La manifestation a parcouru Al&egrave;s sur plus de six kilom&egrave;tres

• <strong>(photo Corentin Migoule)</strong>
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<p>Seulement 5 500 manifestants selon la police, 20 000 selon certains syndicalistes… La sixi&egrave;me mobilisation al&eacute;sienne a sembl&eacute; &ecirc;tre la plus fournie depuis le d&eacute;but du mouvement, d&eacute;passant sans doute les 10 000 personnes sans aller au-del&agrave; des 15 000. Une estimation &agrave; la (grande) louche, certes, renforc&eacute;e par l&#39;impression visuelle : parti de la gare, compact, le cort&egrave;ge n&#39;&eacute;tait pas encore enti&egrave;rement sur le quai du Mas d&#39;Hours quand la t&ecirc;te s&#39;appr&ecirc;tait &agrave; prendre la rocade. Cette mobilisation &agrave; son z&eacute;nith pourrait-elle faire varier l&#39;ex&eacute;cutif dans sa volont&eacute; de r&eacute;fome des retraites ? D&eacute;l&eacute;gu&eacute; syndical &agrave; Merlin G&eacute;rin, Jo&euml;l Br&eacute;aud l&#39;esp&egrave;re, alors qu&#39;un piquet &eacute;tait tenu depuis quatre heures du matin devant son usine. <em>&quot;On r&eacute;fl&eacute;chit &agrave; quelque chose de reconductible,</em> avoue le membre de la CGT. <em>Il faut qu&#39;on s&#39;organise en AG. On peut aussi imaginer une action tous les jours, un d&eacute;brayage de quelques heures. Parce que ce qui fera plier le Gouvernement, c&#39;est quand un patron dira &quot;j&#39;ai perdu 300 ou 400 000 &euro;&quot;</em>. Pour l&#39;instant, syndicats et direction se sont entendus pour ne pas bloquer l&#39;activit&eacute;. Mais Jo&euml;l Br&eacute;aud pr&eacute;vient, certains salari&eacute;s souhaitent d&eacute;j&agrave; aller plus loin. Et fait un constat, amer : <em>&quot;Les seuls qui ont eu un peu gain de cause, ce sont les Gilets jaunes, avec de la violence des deux c&ocirc;t&eacute;s&quot;.</em>&nbsp;</p>

<blockquote>
<p>&quot;Ce qu&#039;il faut, c&#039;est bloquer l&#039;économie, il n&#039;y a que ça&quot;</p>
<small>Frédéric Mazer, éleveur et membre du Modef</small>

</blockquote>

<p>&nbsp;</p>

<p><em>&quot;Il faut taper l&agrave; o&ugrave; &ccedil;a fait mal,</em> pense Antoine, qui se dit <em>&quot;anarchiste&quot;</em> sous la banni&egrave;re Solidaires, <em>il faut bloquer ce qui rapporte le plus &agrave; l&#39;&Eacute;tat, comme le carburant, les cigarettes, ou refuser de payer ses imp&ocirc;ts. Mais c&#39;est encore un r&ecirc;ve : qui va &eacute;couter et suivre&nbsp;si je fais &ccedil;a, alors que 80 % de la population est &eacute;trangl&eacute;e par des cr&eacute;dits ?&quot;</em> Paysan et membre du Modef, l&#39;&eacute;leveur Fr&eacute;d&eacute;ric Mazer garde <em>&quot;de l&#39;espoir, sinon on ne serait pas l&agrave;&quot;</em>. Mais il s&#39;interroge aussi sur la mani&egrave;re de gagner, constatant au passage que <em>&quot;les lyc&eacute;ens et &eacute;tudiants ont la trouille de la r&eacute;pression. Je pense que ceux qui travaillent dans le p&eacute;trole et le gaz, s&#39;ils bloquent, Macron est mort. Ce qu&#39;il faut, c&#39;est bloquer l&#39;&eacute;conomie, il n&#39;y a que &ccedil;a. Pas de la violence, s&#39;attaquer au pognon. Mais ce qui risque d&#39;arriver, c&#39;est qu&#39;eux soient violents.&quot;</em></p>

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Les militants de la CFE-CGC avec une potence lors du d&eacute;fil&eacute; al&eacute;sien

• <strong>(photo François Desmeures)</strong>
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<p><em>&quot;Cette question aurait d&ucirc; se r&eacute;gler &agrave; l&#39;Assembl&eacute;e, devant les chambres repr&eacute;sentatives. Il y a peut-&ecirc;tre des choses &agrave; changer et &agrave; r&eacute;former, mais pas sur ce curseur.&quot;</em> Olivier Rittaud ne cache pas que la manifestation dans la rue n&#39;est pas le moyen d&#39;action favori de son syndicat r&eacute;formiste. <em>&quot;Mais la mobilisation fait partie des armes,</em> n&#39;oublie pas ce d&eacute;l&eacute;gu&eacute; CFE-CGC de l&#39;entreprise SNR. <em>Il y a une volont&eacute; des gens de s&#39;approprier le combat.&quot;</em> Il ne pr&eacute;dit pas la fin de celui sur le rejet de la r&eacute;forme mais parle de la mobilisation comme <em>&quot;une premi&egrave;re pierre utile &agrave; une construction future, plut&ocirc;t qu&#39;une mort sur un champ de bataille&quot;</em>. <em>&quot;Aujourd&#39;hui, quand je vois le monde, je mets ma casquette d&#39;optimiste,</em> abonde S&eacute;bastien Volpelli&egrave;re pour la CFDT. <em>Et puis, la posture de Les R&eacute;publicains de s&#39;en prendre aux r&eacute;gimes sp&eacute;ciaux, de front, a confort&eacute; les militants.&quot;</em> La d&eacute;l&eacute;gation CFDT est d&#39;ailleurs bien fournie.&nbsp;</p>

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Des salari&eacute;s de Jallatte de Saint-Hippolyte-du-Fort avaient fait le d&eacute;placement

• <strong>(photo François Desmeures)</strong>
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<p>Lui conserve un espoir concernant la discussion parlementaire. <em>&quot;D&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs sont des gens des territoires,</em> poursuit S&eacute;bastien Volpelli&egrave;re, <em>devant les micros ils ont un discours polic&eacute;. Mais certains nous disent, en off, qu&#39;ils sont inquiets pour la suite.&quot;</em> Une inqui&eacute;tude n&eacute;e du climat social, mais aussi d&#39;une forme de trahison. <em>&quot;La position du Gouvernement sur la l&eacute;gitimit&eacute; est une imposture,</em> reprend S&eacute;bastien Volpelli&egrave;re. <em>Le front r&eacute;publicain face au RN a fonctionn&eacute;. Et on risque de se retrouver avec le RN… La rue, c&#39;est aussi la d&eacute;mocratie.&quot;</em></p>

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&Agrave; Grand Frais, les salari&eacute;s se sont arr&ecirc;t&eacute;s quelques minutes le temps du passage du d&eacute;fil&eacute;

• <strong>(photo François Desmeures)</strong>
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<p>Une d&eacute;mocratie baffou&eacute;e, pour Jo&euml;l Br&eacute;aud, qui refuse d&#39;user du terme <em>&quot;dictature&quot;</em>, mais pour qui <em>&quot;on n&#39;est plus dans un r&eacute;gime d&eacute;mocratique. De plus en plus de copains, me disent que c&#39;est fini, que le RN sera le grand vainqueur d&#39;une politique o&ugrave; on crache sur le peuple. J&#39;ai des copains d&#39;entreprise qui ont d&eacute;j&agrave; vot&eacute; RN pour ne pas voter Macron. Nous, comme syndicat, ce n&#39;est pas ce qu&#39;on veut.&quot;</em> Alors que les salari&eacute;s de Grand Frais sont sortis pour regarder passer le cort&egrave;ge – et s&#39;en disent solidaires – le m&ecirc;me discours est entonn&eacute; par l&#39;un des responsables. <em>&quot;On ne peut pas faire comme si ce mouvement n&#39;existait pas. On doit entendre les gens. Sortir ce texte sur la retraite deux ans apr&egrave;s la pand&eacute;mie, o&ugrave; on a tous eu un ami de plus de 50 ans qui est mort, c&#39;est ind&eacute;cent.&quot;</em> Il se souvient aussi qu&#39;avec celle de soignant, sa profession a aussi fait partie des peronnes applaudies au cours du confinement. <em>&quot;On a incit&eacute; &agrave; nous applaudir et maintenant on nous dit &quot;non&quot;… Notre g&eacute;n&eacute;ration est celle qui conna&icirc;t les petits contrats. Moi, j&#39;ai effectu&eacute; 90 trimestres, il m&#39;en reste 80. Il faudrait que j&#39;aille &agrave; 70 ans pour avoir une retraite &agrave; taux plein… Mais s&#39;ils ne me payent qu&#39;&agrave; moiti&eacute; entre 64 et 70 ans, c&#39;est d&eacute;j&agrave; une &eacute;conomie…&quot;</em> Rappelant la situation &eacute;conomique et l&#39;inflation des produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;, il l&acirc;che, d&eacute;go&ucirc;t&eacute;, <em>&quot;&agrave; ce rythme, &agrave; 64 ans, les gens vont crever de faim avec leur retraite&quot;</em>.&nbsp;</p>

<h2>Du &quot;jamais vu&quot; &agrave; Uz&egrave;s</h2>

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Ce mardi matin, lors de la manifestation contre la r&eacute;forme des retraites, &agrave; Uz&egrave;s

• <strong>Photo : Thierry Allard</strong>
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<p>&Agrave; Uz&egrave;s, ils &eacute;taient 1 000 selon les syndicats, moiti&eacute; moins selon la gendarmerie, ce matin pour une manifestation autour du centre-ville. Si les comptages divergent, il ressort qu&rsquo;il y avait plus de monde cette fois que lors des pr&eacute;c&eacute;dentes. Une affluence <em>&quot;jamais vue&quot;</em>&nbsp;&agrave; Uz&egrave;s, selon le militant CGT Michel Mahieux, quelques manifestations au compteur dans la cit&eacute; ducale. <em>&quot;Dans tous les secteurs la mobilisation est forte&quot;</em>, notamment dans le priv&eacute;, avec une gr&egrave;ve &agrave; l&#39;usine Haribo,&nbsp;affirmera le secr&eacute;taire de l&rsquo;union locale CGT d&rsquo;Uz&egrave;s Philippe Alby, au nom de l&rsquo;intersyndicale, face &agrave; un gouvernement qui <em>&quot;s&rsquo;ent&ecirc;te, et qui sera responsable de ce qui va se passer&quot;</em>, pr&eacute;vient le syndicaliste. La forte mobilisation prouve, selon Michel Mahieux, que <em>&quot;ceux qui produisent la richesse ont dit non, enfin vous reprenez votre pouvoir.&quot;</em>&nbsp;</p>

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Ce mardi matin, lors de la manifestation contre la r&eacute;forme des retraites, &agrave; Uz&egrave;s

• <strong>Photo : Thierry Allard</strong>
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Ce mardi matin, lors de la manifestation contre la r&eacute;forme des retraites, &agrave; Uz&egrave;s

• <strong>Photo : Thierry Allard</strong>
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<p>&Agrave; l&rsquo;issue de la manifestation, il a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de remettre le couvert demain mercredi &agrave; 10 heures devant la mairie. <em>&quot;Et en fonction du nombre, on d&eacute;cidera des initiatives</em>, lance Philippe Alby. <em>On n&rsquo;a pas fait tout &ccedil;a pour rien, alors on ne l&acirc;che rien.&quot;</em></p>
Juch&eacute; sur des poubelle, Ka&iuml;s, chef du mouvement des &quot;Gilets jeunes&quot; &agrave; Bagnols-sur-C&egrave;ze s&#39;est exprim&eacute; au m&eacute;gaphone.

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