FAIT DU SOIR L’Espérou, au sommet de la transhumance française les 10 et 11 juin

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L&#39;&eacute;leveur Benjamin Peyre au milieu de ses brebis, &agrave; Arrigas
• <strong>François Desmeures</strong>
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<p>Pour certains &eacute;leveurs, le lancement des animations &agrave; L&#39;Esp&eacute;rou, le samedi &agrave; 16 heures, co&iuml;ncidera avec l&#39;heure du d&eacute;part. Pour tous – et leurs 1 300 moutons – direction l&#39;estive sur le massif de l&#39;Aigoual, &agrave; la recherche de l&#39;herbe riche et verte qui commencera &agrave; manquer un peu plus bas, <em>&quot;pour une arriv&eacute;e vers 10 heures&quot;</em>, pr&eacute;voit Benjamin Peyre, &eacute;leveur &agrave; Arrigas. La f&ecirc;te de la transhumance, initi&eacute;e par les &eacute;leveurs, s&#39;appr&ecirc;te &agrave; conna&icirc;tre sa 31e &eacute;dition. Entre dix et quinze mille personnes foulent chaque ann&eacute;e les trois art&egrave;res et diverses prairies du hameau.&nbsp;</p>

<p><em>&quot;Le but, c&#39;est la promotion de nos &eacute;levages ovins sur nos communes c&eacute;venoles&quot;</em>, explique Pierrick Garmat, &eacute;leveur et vice-pr&eacute;sident du&nbsp;syndicat ovin du Gard. Une promotion soutenue par la Communaut&eacute; de communes Causse Aigoual C&eacute;vennes. <em>&quot;La pratique de l&#39;&eacute;levage est un domaine &eacute;conomique,</em> souligne la maire de Dourbies et suppl&eacute;ante du d&eacute;put&eacute; Michel Sala, Ir&egrave;ne Lebeau. <em>Mais &agrave; travers l&#39;action de p&acirc;turage se joue aussi le maintien des milieux ouverts et la diminution du risque incendie.&quot;</em> Et apr&egrave;s une ann&eacute;e compl&egrave;te de s&eacute;cheresse, <em>&quot;les &eacute;leveurs du Pi&eacute;mont vont &ecirc;tre contents de retrouver ce p&acirc;turage d&#39;&eacute;t&eacute;&quot;</em>.</p>

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De droite &agrave; gauche, Patrick Viala, Gilles Berth&eacute;z&egrave;ne, Ir&egrave;ne Lebeau, Philippe Moignard (2e adjoint au maire d&#39;Arrigas), Pierrick Garmat et Dimitri Servi&egrave;re
• <strong>François Desmeures</strong>
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<p>La f&ecirc;te de la transhumance, c&#39;est donc <em>&quot;l&#39;occasion pour les consommateurs de se rendre compte du travail fait en sous-marin&quot;</em>, argumente Gilles Berth&eacute;z&egrave;ne, pr&eacute;sident de la communaut&eacute; de communes. <em>&quot;On invite les consommateurs et les citadins &agrave; venir en estive,</em> rench&eacute;rit le pr&eacute;sident du r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme, Patrick Viala. <em>Afin que les bergers puissent parler de leur m&eacute;tier au grand public.&quot;</em>&nbsp;Son r&eacute;seau assurera la restauration du samedi soir et du dimanche midi, <em>&quot;avec des plats d&#39;agneaux abattus &agrave; l&#39;abattoir du Vigan&quot;</em>. L&#39;occasion, pour Patrick Viala, de rappeler l&#39;importance de maintenir cet &eacute;quipement, en plus de celui d&#39;Al&egrave;s, qui sera sans doute reconstruit.&nbsp;</p>

<h2>Visite d&#39;estive, balades en cal&egrave;che, jeux en bois, repas du terroir…</h2>

<p>La visite d&#39;estive aura lieu le samedi &agrave; 16 heures, sur inscription (*). &Agrave; 18 heures, projection du film <em>Rasco &amp; nous</em>, sur les chiens de protection, suivi d&#39;un d&eacute;bat avec les &eacute;leveurs, &agrave; la halle de l&#39;Esp&eacute;rou. Le repas du terroir sera servi &agrave; 20 heures en compagnie du conteur Serge Valentin. Le dimanche, il faudra s&#39;installer t&ocirc;t pour assister &agrave; l&#39;arriv&eacute;e des premiers troupeaux, en milieu de matin&eacute;e, au coeur d&#39;un march&eacute; du terroir.&nbsp;De l&#39;agneau <em>&quot;c&eacute;venol et gardois de qualit&eacute;&quot;</em> sera notamment&nbsp;mis en vente, par moiti&eacute;. Vingt-cinq b&ecirc;tes donneront ainsi 50 lots.</p>

<p>Les enfants trouveront aussi&nbsp;des animations : jeux en bois, simulation de conduite de tracteur, jeux concours, balades en cal&egrave;che ou &agrave; dos d&#39;&acirc;ne,&nbsp;etc. Une d&eacute;monstration de tonte de brebis aura lieu l&#39;apr&egrave;s-midi, suivie d&#39;une table-ronde sur le m&eacute;tier d&#39;agriculteur, en pr&eacute;sence d&#39;&eacute;leveurs, et de producteurs de ch&acirc;taignes et d&#39;oignons doux.&nbsp;</p>

<blockquote>
<p>&quot;Pour nous, le loup et l&#039;élevage sont incompatibles&quot;</p>
<small>Dimitri Servière, membre du Syndicat ovin du Gard</small>

</blockquote>

<p>&nbsp;</p>

<p>Un m&eacute;tier qui se complique sous les effets du&nbsp;changement climatique. Les &eacute;leveurs c&eacute;venols &eacute;mettent une autre inqui&eacute;tude, celle de la pr&eacute;sence du loup, pr&eacute;sent en Loz&egrave;re ou Aveyron. <em>&quot;Nos troupeaux sont dans des milieux bois&eacute;s o&ugrave; on ne les a pas &agrave; l&#39;oeil tout le temps,</em> argumente Pierrick Garmat. <em>Si des meutes s&#39;installent dans les C&eacute;vennes gardoises, c&#39;est la fin de l&#39;&eacute;levage c&eacute;venol.&quot;</em> <em>&quot;Pour nous, le loup et l&#39;&eacute;levage sont incompatibles&quot;</em>, abonde Dimitri Servi&egrave;re, &eacute;galement du syndicat ovin. Les deux soulignent &eacute;galement un terrain inadapt&eacute; et trop fr&eacute;quent&eacute; pour utiliser des chiens de protection, pratique r&eacute;pandue sur les Causses. Et des conflits d&#39;usage avec les promeneurs qui se sentent en danger face aux chiens de type patou. <em>&quot;Mais sans &eacute;levage, le tourisme ne continuera pas longtemps&quot;</em>, plaide Pierrick Garmat.&nbsp;</p>

<p><em>&quot;Comme tous les m&eacute;tiers agricoles, l&#39;&eacute;levage a peu de candidats,</em> constate Patrick Viala. <em>Il faut calculer la marge brute, le m&eacute;tier se fait au d&eacute;triment de la vie personnelle… Mais c&#39;est une activit&eacute; essentielle, qui fait tourner la vie locale.&quot;</em> Autour&nbsp;de Valleraugue, Pierrick Garmat retient plut&ocirc;t un maintien, une stabilit&eacute; de l&#39;activit&eacute;, <em>&quot;avec 3 000 b&ecirc;tes &agrave; Val d&#39;Aigoual. &Agrave; Dourbies, &ccedil;a se maintient aussi et les estives se sont m&ecirc;me agrandies&quot;</em>. La f&ecirc;te de la transhumance peut aussi permettre, aux enfants et aux plus &acirc;g&eacute;s, de d&eacute;couvrir une vocation…</p>

<p><em>(*) au 04 66 04 50 60. Repas au 06 03 36 73 06.&nbsp;</em></p>
Brebis et agneaux s&#39;en vont retrouver les estives en ce mois de juin

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