FAIT DU SOIR Le Pays Grand’Combien pleure Sihem

<p>D&egrave;s l&#39;aube ce jeudi 2 f&eacute;vrier, un voile noir a recouvert la maison verte de la rue d&#39;Alger, dans le quartier de L&#39;Habitarelle (Salles-du-Gardon), au nord d&#39;Al&egrave;s. Une maison occup&eacute;e par une famille&nbsp;<em>&quot;bien sous tous rapports&quot;</em>, <em>&quot;sans histoire&quot;</em>, <em>&quot;int&eacute;gr&eacute;e&quot;</em>&nbsp;et <em>&quot;travailleuse&quot;</em>. Celle de la famille&nbsp;Belouahmia,&nbsp;implant&eacute;e depuis plusieurs g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;en Pays Grand&#39;Combien apr&egrave;s son arriv&eacute;e d&#39;Alg&eacute;rie.&nbsp;</p>

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Les proches de Sihem se sont r&eacute;unis au foyer communal de L&#39;Habitarelle ce jeudi. (photo CM)

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<p>Plong&eacute;e&nbsp;dans l&#39;effroi depuis l&#39;inqui&eacute;tante disparition de Sihem&nbsp;survenue dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 janvier, la famille de la victime est confront&eacute;e &agrave; l&#39;&eacute;moi depuis quelques heures et l&#39;annonce de la mort tragique de la jeune fille de 18 ans, dont le corps a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute; cette nuit dans l&#39;&eacute;paisse for&ecirc;t qui surplombe la commune des Salles-du-Gardon (<a href= »https://www.objectifgard.com/faits-divers/gard-le-suspect-avoue-le-corps-dune-jeune-femme-decouvert-cette-nuit-pres-de-la-grand-combe-105303.php »>relire ici</a>). Un secteur, pr&egrave;s de la Croix des vents, quasi-&eacute;quidistant du domicile de la victime et de celui de son meurtrier pr&eacute;sum&eacute;, situ&eacute; &agrave; Cendras.&nbsp;</p>

<p>En milieu de matin&eacute;e ce jeudi, les abords du foyer communal de l&#39;Habitarelle sont cern&eacute;s par des dizaines de proches de la famille&nbsp;Belouahmia. Certains dissimulent leur peine derri&egrave;re des lunettes de soleil, quand d&#39;autres, souvent encapuch&eacute;s,&nbsp;s&#39;&eacute;treignent avec pudeur, l&acirc;chant quelques mots de condol&eacute;ances.&nbsp;&Agrave; 11h tapantes,&nbsp;plusieurs parents proches de Sihem, les yeux embu&eacute;s de larmes, montent dans un fourgon noir qui vient de se garer devant le foyer.&nbsp;Les m&eacute;dias pr&eacute;sents sur place pensent alors qu&rsquo;ils partent pour l&rsquo;identification du corps. Ce qui n&rsquo;a&nbsp;jamais &eacute;t&eacute; confirm&eacute;.</p>

<h2>&quot;Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est sur nous que &ccedil;a tombe&quot;</h2>

<p>&Agrave; leur retour, les tr&egrave;s nombreux amis&nbsp;de la famille de la victime se succ&egrave;dent pour veiller &agrave; tour de r&ocirc;le les parents proches.&nbsp;Un sentiment de <em>&quot;haine&quot;</em>&nbsp;domine chez les fr&egrave;res de Sihem, le papa, prostr&eacute;, <em>&quot;ne r&eacute;alise pas encore&quot;</em>&nbsp;et <em>&quot;rien ne sort de la bouche&quot;</em>&nbsp;de la maman, inconsolable. Le &quot;clan&quot;&nbsp;Belouahmia&nbsp;&eacute;largi d&eacute;gage une incroyable impression d&#39;unit&eacute;. <em>&quot;On est avec eux pour&nbsp;faire corps ensemble dans la douleur&quot;</em>, commente Hamza, cousin germain de la m&egrave;re de la victime. Mais la pr&eacute;sence massive et envahissante des journalistes, coupl&eacute;e &agrave; la douleur, n&#39;aide pas les langues &agrave; se d&eacute;lier.</p>

<p>D&#39;autant qu&#39;en conf&eacute;rence de presse quelques minutes plus t&ocirc;t, la procureure de N&icirc;mes C&eacute;line Gensac a invit&eacute; les m&eacute;dias &agrave; <em>&quot;ne pas tenter d&#39;approcher&quot;</em> la famille qui a d&eacute;cid&eacute; de <em>&quot;ne plus s&#39;exprimer&quot;</em>. <em>&quot;Ici, on n&rsquo;avait jamais vu un cas pareil. Ce n&rsquo;est pas commun !&nbsp;On se dit que &ccedil;a n&rsquo;arrive que dans les grandes villes ou&nbsp;que &ccedil;a n&rsquo;arrive qu&rsquo;aux autres. Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est sur nous que &ccedil;a tombe&quot;</em>, d&eacute;plore un voisin.</p>

<p>Dans ce quartier o&ugrave; <em>&quot;tout le monde se conna&icirc;t&quot;</em>, un&nbsp;proche de Mahfoud H., 39 ans, lequel c&ocirc;toie l&rsquo;auteur pr&eacute;sum&eacute; du meurtre&nbsp;<em>&quot;depuis 20 ans&quot;</em>,&nbsp;t&eacute;moigne anonymement :<em> &quot;On a fait beaucoup de social avec lui. Je l&rsquo;ai h&eacute;berg&eacute;. On a fait des soir&eacute;es ensemble. C&rsquo;est maintenant qu&rsquo;on se rend compte qu&rsquo;on ne conna&icirc;t jamais vraiment les gens.&quot;</em>&nbsp;Ce dernier, p&egrave;re de famille et &acirc;g&eacute; d&#39;une quarantaine d&#39;ann&eacute;es, n&#39;h&eacute;site pas &agrave; avouer qu&#39;il&nbsp;ressent presque une pointe de culpabilit&eacute; : <em>&quot;Je me dis qu&rsquo;on a manqu&eacute; une &eacute;tape avec lui.&quot;</em></p>

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<img src= »https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/63dad1e89a0f87112c576a6a/article/image.jpg » alt= »sihem »>
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Le corps de Sihem a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute; dans la nuit de mercredi &agrave; jeudi.&nbsp;

• <strong>Photo DR</strong>
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<p>Mais le quadrag&eacute;naire brosse un portrait peu reluisant de celui qui a avou&eacute; avoir tu&eacute; Sihem en invoquant une hypoth&eacute;tique relation amoureuse :&nbsp;<em>&quot;Il a toujours eu une attirance&nbsp;pour des filles beaucoup&nbsp;plus jeunes que lui.&nbsp;L&rsquo;&acirc;ge n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; un probl&egrave;me pour lui&quot;</em>. Notre t&eacute;moin se souvient m&ecirc;me d&rsquo;une anecdote lorsque, un &eacute;t&eacute;, sur la plage, Mahfoud H. a d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment dragu&eacute; une adolescente sous ses yeux. Il &eacute;tait alors intervenu avec fermet&eacute; : <em>&quot;Je lui avais dit &#39;tu d&eacute;connes, on a 40 balais, &ccedil;a pourrait &ecirc;tre ta fille !&#39;&quot;&nbsp;</em></p>

<p>D&egrave;s l&#39;adolescence, le principal suspect de l&#39;affaire Sihem embrasse&nbsp;une carri&egrave;re de d&eacute;linquant. D&#39;abord des petits d&eacute;lits, puis c&#39;est l&#39;escalade avec des atteintes aux biens, avant une condamnation&nbsp;par la cour d&#39;assises du Gard &agrave; 12 ans de r&eacute;clusion criminelle pour vol avec arme en avril 2015. <em>&quot;&Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, on a fait des b&ecirc;tises de jeunesse avec les gars du coin de ma g&eacute;n&eacute;ration.&nbsp;Mais nous, on a su y mettre fin alors que lui&nbsp;a continu&eacute; en faisant m&ecirc;me pire&quot;</em>, rebondit notre interlocuteur anonyme.&nbsp;</p>

<p>Derni&egrave;rement, ce dernier avait observ&eacute; un changement d&#39;attitude&nbsp;chez Mahfoud M. : <em>&quot;Jusqu&rsquo;&agrave; il y a quelques temps, &agrave; sa sortie de prison, il &eacute;tait &quot;wanted&quot;&nbsp;&agrave; La Grand&rsquo;Combe.&nbsp;Plus personne ne voulait lui parler. On avait tous per&ccedil;u un changement dans son comportement. Apr&egrave;s, il sort de dix&nbsp;ans de prison aussi&hellip; Sa derni&egrave;re d&eacute;tention lui a fait tr&egrave;s mal. Ce n&rsquo;&eacute;tait plus le m&ecirc;me !&nbsp;&Agrave; partir de l&agrave;, je me suis&nbsp;&eacute;loign&eacute; de lui. Nos routes se sont un peu s&eacute;par&eacute;es.&quot;</em></p>

<h2>Un homme &quot;sans foi ni loi&quot;</h2>

<p>Ainsi, lorsqu&#39;il a entendu le nom de son vieil ami rattach&eacute; &agrave; l&#39;enqu&ecirc;te sur la disparition de Sihem, le quadrag&eacute;naire grand&#39;combien a compris : <em>&quot;Je savais qu&rsquo;il &eacute;tait impliqu&eacute;, de pr&egrave;s ou de loin.&quot;</em> Une implication qui ne faisait aucun doute dans l&#39;esprit des habitants du quartier qui d&eacute;crivent un individu&nbsp;<em>&quot;toxicomane&quot;</em>, <em>&quot;sans foi ni loi&quot;</em>, <em>&quot;d&eacute;linquant&nbsp;tr&egrave;s &eacute;loign&eacute; des principes des grands voyous&quot;</em>. Tous gardent notamment&nbsp;en m&eacute;moire l&#39;affaire pour laquelle Mahfoud H. devait compara&icirc;tre devant la cour d&#39;assises du Gard ce mercredi 1er f&eacute;vrier pour des faits qui remontent &agrave; 2011.&nbsp;</p>

<p>L&#39;ancien footballeur du stade Sainte-Barbe de La Grand&#39;Combe, qui &eacute;tait alors licenci&eacute; au club de Laval-Pradel, n&#39;avait <em>&quot;pas h&eacute;sit&eacute; &agrave; enlever,&nbsp;s&eacute;questrer et torturer&quot;&nbsp;</em>les parents de celui qui &eacute;tait suppos&eacute; &ecirc;tre son ami, en vue de d&eacute;pouiller ces&nbsp;propri&eacute;taires d&rsquo;un bar-tabac de la commune. Pas tr&egrave;s rigoureux sur le plan religieux, bien qu&rsquo;ayant &eacute;t&eacute; aper&ccedil;u il y a peu &agrave; la mosqu&eacute;e, Mahfoud H. priait&nbsp;<em>&quot;surtout pour se donner bonne conscience&quot;</em>, assure un pr&eacute;sident d&#39;association&nbsp;grand&rsquo;combien l&rsquo;ayant bien connu.</p>

<p>Mais s&#39;il n&#39;avait rien d&#39;un enfant de choeur, celui qui est malgr&eacute; ses aveux encore&nbsp;pr&eacute;sum&eacute; innocent n&#39;&eacute;tait pas pour autant un meurtrier. Depuis l&rsquo;&acirc;ge de 14 ans, Sihem &eacute;tait la nounou attitr&eacute;e des&nbsp;deux enfants qu&#39;il a&nbsp;eus avec son ex-compagne, laquelle n&#39;est autre que la cousine de la victime.&nbsp;Scolaris&eacute;e en terminale Bac Pro &quot;Accompagnement, soins et services &agrave; la personne&quot; (ASSP) au lyc&eacute;e Jean-Baptiste&nbsp;Dumas, Sihem travaillait &agrave;&nbsp;temps partiel pour une c&eacute;l&egrave;bre cha&icirc;ne de livraison de pizzas, &agrave;&nbsp;Al&egrave;s.</p>

<h2>Le mobile financier &eacute;voqu&eacute;</h2>

<p>Un &eacute;tablissement dans lequel&nbsp;elle a connu un certain Alban (*), jeune adolescent dont elle &eacute;tait tr&egrave;s proche. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs avec lui qu&rsquo;elle aurait &eacute;chang&eacute; son tout dernier SMS le soir de sa disparition. <em>&quot;C&rsquo;est de lui que l&rsquo;enqu&ecirc;te est partie&quot;</em>, confie un proche du dossier. Sans nouvelle de la jeune femme &agrave; qui il avait conseill&eacute; de <em>&quot;faire attention&quot;</em> apr&egrave;s qu&#39;elle lui a annonc&eacute; rejoindre Mahfoud H. apr&egrave;s minuit, Alban&nbsp;a donn&eacute; l&rsquo;alerte. Rapidement, le jeune homme&nbsp;transmet&nbsp;les derniers messages &eacute;chang&eacute;s avec Sihem&nbsp;&agrave; la gendarmerie dans lesquels la jeune femme &eacute;voque une &eacute;trange histoire de tatouage et de somme d&rsquo;argent qui pourrait &ecirc;tre per&ccedil;ue.&nbsp;</p>

<p>Pour la plupart des proches, cela ne restera qu&#39;un <em>&quot;faux pr&eacute;texte&quot;</em> utilis&eacute; par le meurtrier pr&eacute;sum&eacute; pour <em>&quot;attirer&quot;</em> Sihem dans ses filets. S&#39;il semble&nbsp;avoir &eacute;t&eacute; depuis annihil&eacute;&nbsp;par l&#39;enqu&ecirc;te, le mobile financier de ce qui n&#39;&eacute;tait alors qu&#39;un possible enl&egrave;vement a tr&egrave;s vite &eacute;t&eacute; privil&eacute;gi&eacute; par les habitants du quartier,&nbsp;lesquels s&rsquo;imaginaient alors que Sihem faisait office de monnaie d&#39;&eacute;change&nbsp;aux yeux du ravisseur en vue d&#39;une ran&ccedil;on. D&egrave;s lors, les propositions de dons ont afflu&eacute; spontan&eacute;ment. <em>&quot;Certains &eacute;taient pr&ecirc;ts &agrave; donner 1 000 ou 2 000 euros pour sauver Sihem&quot;</em>, raconte&nbsp;une source. Et d&rsquo;ajouter : <em>&quot;C&rsquo;est dans la douleur qu&rsquo;on voit la vraie solidarit&eacute;.&quot;&nbsp;</em></p>

<p><em>&quot;La Grand&rsquo;Combe, c&rsquo;est comme une grande famille !&quot;</em>, compl&egrave;te Yavuz Akan, &eacute;lu grand&#39;combien, pr&eacute;sent ce jeudi matin aupr&egrave;s des Belouahmia. Le&nbsp;pr&eacute;sident du stade Sainte-Barbe,&nbsp;qui a c&ocirc;toy&eacute; Mahfoud H. dans le cadre du ballon rond, lui&nbsp;avait m&ecirc;me tendu la main en lui offrant du travail dans sa soci&eacute;t&eacute; de ma&ccedil;onnerie. Mais le Cendrasien&nbsp;n&rsquo;avait tenu que quelques mois avant de jeter l&rsquo;&eacute;ponge. Dans la semaine, les &quot;grands&quot;&nbsp;du quartier auraient eu plusieurs conversations t&eacute;l&eacute;phoniques avec Mahfoud, le soir, entre ses deux gardes &agrave; vue, pour tenter de <em>&quot;lui faire cracher la v&eacute;rit&eacute;&quot;</em>. En vain.&nbsp;</p>

<h2>Un acte de &quot;barbarie&quot;</h2>

<p>Ce n&#39;est qu&#39;&agrave; l&#39;issue de plusieurs dizaines d&#39;heures de garde &agrave; vue, sur les conseils de son avocat, que le mis en cause a choisi<em> &quot;d&#39;affronter sa lourde responsabilit&eacute;&quot;</em> (<a href= »https://www.objectifgard.com/faits-divers/gard-mort-de-sihem-le-meurtrier-a-decide-daffronter-sa-lourde-responsabilite-selon-maitre-darrigade-105311.php »>relire ici</a>).&nbsp;<em>&quot;Je suis choqu&eacute;. Normalement, il n&rsquo;avoue jamais. M&ecirc;me pour sa pr&eacute;c&eacute;dente affaire de braquage dans laquelle ses complices ont avou&eacute;, il n&rsquo;a jamais rien l&acirc;ch&eacute;. S&rsquo;il a avou&eacute;, c&rsquo;est que c&rsquo;est lui, je ne le vois pas endosser ce crime pour prot&eacute;ger quelqu&rsquo;un d&rsquo;autre&quot;</em>, l&acirc;che notre t&eacute;moin anonyme.&nbsp;</p>

<p>Plong&eacute;e dans la douleur&nbsp;depuis l&#39;aube, la famille &eacute;met la volont&eacute; <em>&quot;que &ccedil;a n&#39;arrive plus jamais&quot;</em>. Un oncle r&eacute;clame&nbsp;<em>&quot;la peine maximale&quot;</em> pour cet acte de <em>&quot;barbarie&quot;</em>. <em>&quot;Avec un tel palmar&egrave;s, il n&rsquo;aurait jamais d&ucirc; &ecirc;tre dehors. C&rsquo;&eacute;tait un malade ! Une ordure ! Des mecs comme &ccedil;a, il ne faut jamais les rel&acirc;cher dans la nature</em>&quot;, peste-t-il.&nbsp;Certains vont m&ecirc;me plus loin, r&eacute;clamant le retour de <em>&quot;la peine de mort&quot;</em>&nbsp;dans de pareils cas o&ugrave; la justice a <em>&quot;toutes les preuves entre les mains&quot;</em>.</p>

<p>De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la famille, par le biais de proches, dont Hamza, fait savoir qu&rsquo;elle a particuli&egrave;rement appr&eacute;ci&eacute; <em>&quot;l&rsquo;engagement total&quot;</em>&nbsp;de la brigade de gendarmerie de La Grand&rsquo;Combe et de la section de recherches car,&nbsp;m&ecirc;me si <em>&quot;le r&eacute;sultat n&rsquo;est pas celui esp&eacute;r&eacute;, il nous aidera &agrave; faire le deuil&quot;</em>.&nbsp;</p>

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<h4 class= »tt-encadre »>La réaction de Laurence Baldit, maire par intérim de La Grand’Combe</h4>
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« J’adresse à la famille de Sihem un message de soutien, de solidarité, de compassion, personne ne peut imaginer la peine dans laquelle ils sont. Tout ce qu’on peut leur souhaiter, c’est d’essayer de se reconstruire avec leurs proches. Nous avons mis notre drapeau en berne depuis ce matin. La commune est sous le choc. Je connais le papa, il va souvent au café de la rue Saint-Vincent à côté de chez moi, c’est un papa jovial, je revois son visage souriant et je pense à la peine dans laquelle il est aujourd’hui. Sihem était une jeune fille connue est appréciée à la Grand’Combe, une jeune fille saine et équilibrée. Alors il y a évidemment beaucoup d’émotion dans la commune, beaucoup de jeunes connaissaient Sihem, c’est tellement injuste une enfant qui disparaît comme ça. Désormais, j’espère simplement que justice sera faite pour que les parents puissent être apaisés, au moins là-dessus. »
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<div class= »encadre »>
<h4 class= »tt-encadre »>Et celle de Patrick Malavieille, maire démissionnaire de la Grand’Combe </h4>
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« Ce qui domine aujourd’hui, c’est la consternation, une douleur incommensurable, l’incompréhension et la colère. Dans le pays Grand’Combien, tout le monde se connaît, c’est terrible, ce n’est pas un âge pour mourir, et surtout pas comme ça. La famille a beaucoup de dignité, alors qu’elle se retrouve dans une immense douleur. Jusqu’au bout, tout le monde espérait une autre issue possible, on l’espérait, on se disait qu’on allait la retrouver, mais la situation a basculé. C’est un choc terrible pour nos communes. Il y a ce sentiment d’injustice, ce colère, mais la meilleure manière est de rester digne, dans le recueillement, dans le partage de cette douleur immense. Alors je lance un message à la population : recueillons-nous, dans le respect, la dignité, en mémoire de Sihem et par respect pour sa famille. C’est un appel à la responsabilité de tous, soyons dignes dans ce moment terrible. La famille de Sihem est très honorablement connue, ils habitent dans le quartier populaire de l’Habitarelle, on les connaît depuis très longtemps, ce sont des gens très bien, et c’était une gamine très bien aussi. La commune est sous le choc, il y a beaucoup d’émotion, à la boulangerie, au bistrot, à la mairie, tout le monde ne parle que de ça. »
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<p><em>(*) pr&eacute;nom d&#39;emprunt choisi pour pr&eacute;server l&#39;anonymat du t&eacute;moin</em></p>
Le corps de Sihem a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute; dans la nuit de mercredi &agrave; jeudi.&nbsp;

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